Par Huillam Daverec
Raoul Follereau rencontre pour la première fois des malades de la lèpre, entre Tombouctou et Gao. Imaginez, sous la chaleur écrasante du Sahara, la voiture du reporter tombe en panne, au milieu de nulle part. Soudain, tel un mirage, des silhouettes d’hommes se dessinent à l’horizon, émergeant de la brousse. Ces hommes faméliques, au visage apeuré, sont des malades de la lèpre. Raoul Follereau demande alors à son guide :
« Pourquoi sont-ils là ?
Parce qu’ils sont lépreux.
J’entends bien.
Mais ne seraient-ils pas mieux au village ?
Qu’ont-ils fait pour en être exclus ?
Ils sont lépreux, vous dis-je.